Une première phase du projet s’achève, presque à regret, puisque les mouleurs et plasticiens Orlando Clarke et Damien Gete achèvent bientôt leur atelier pour s’en aller rentrer chez eux. Trois chantiers étonnants de savoir-faire, de maîtrise et d’attention avec, à terme, presque trente moulages en plâtre qui vont reconstituer la cloche du Camp de la Transportation, le canon de la Place des fêtes de Saint-Laurent, l’ancre de la Place de la mairie de Mana.

Mais la deuxième phase s’annonce de bon augure avec les quatre premiers tirages en terre de la cloche par Caroline Mailly. Celle-ci est en charge de suivre tous les travaux d’estampage en terre kali’na ou venant de France selon le propos artistique.

Les potières de l’association Olinon de Mana, Anneke Maïpio et Margret Nassia d’Awala et bientôt Nora et Virginia Maïpio de Mana vont commencer à sur-modeler les cloches avec des têtes qui roulent, des trompes qui sonnent la révolte et encore des cloches qui redeviennent pot.

À suivre au Carma, dans les ateliers des potières et sur la Place de la mairie de Mana.

Marie Blanche Potte est co-commissaire avec Patrick Lacaisse d’Autels garnis et a lancé auprès des artistes invités une réflexion sur la voûte céleste qui orne les églises et le ciel de lit qui favorise (ou pas !) le repos et les songes.

Léa Magnien est membre du collectif Lova Lova qui porte des créations photo et cinématographiques. Plasticienne et costumière de formation, elle sera assistée d’Agnèska Apina, jeune artiste en formation, pour réinvestir ce propos du Ciel de lit en engageant également les brodeuses, costumières et couturières de la Route de l’art.

Une création à suivre au Carma en compagnie des artistes.

Pour son programme 2022, GAF organise un parcours urbain d’art contemporain. L’expo consiste en l’installation de 10 œuvres dans des lieux du centre-ville de Cayenne, en accès libre.

Le visiteur est invité à déambuler le long d’un itinéraire en découvrant les œuvres, les artistes et certain lieux remarquables de Cayenne. Photographies, vidéos, sculptures, peintures, installations sont renseignés lors de ce parcours par un QR code que pourra enregistrer le visiteur.

Invité à participer, Chercheurs d’art a proposé une œuvre de vannerie qui reproduirait le QR code affecté à l’œuvre en renseignant toute la filière de vannerie de l’Ouest Guyane.

Wilfried Kajirale d’Awala est en ce moment à l’ouvrage sur un manale, le tamis kali’na, qui porte en son centre ce QR code. Wilfried défie ainsi, avec cet ouvrage, le monde du numérique, tout en se confrontant a un exercice de vannerie complexe.

A suivre dans les rues de Cayenne…